« Il y a beaucoup d’opportunités autour de la vente en ligne et du drive »
Trois questions à Gary Swindells, P.D.G. de Costco-France
Sophie Baqué : Lors de l’exercice clos début septembre 2019, le CA de Costco a crû de 7,9 % à US$ 149,3 milliards Costco, via 783 entrepôts dans 12 pays. Quelle est la politique d’expansion de Costco en Europe ?
Gary Swindells : Nous avançons pas à pas, c’est au cœur de notre ADN et de nos valeurs. Costco ne suit pas un rythme d’expansion exponentielle, au contraire : nous voulons nous stabiliser, assurer des fondations solides avant de passer à l’étape suivante. Cela a été le cas dans tous nos marchés internationaux, au Japon, au Canada, en France, etc. Dans l’hexagone, Costco a ouvert en 2017 et compte actuellement un magasin-entrepôt à Villebon-sur-Yvette (90.000 membres avec une carte à € 36 / an, dont 85 % de clients particuliers et 15 % de professionnels). Bien sûr, il y a d’autres opportunités en Europe et nous espérons annoncer des projets ouvertures dans les prochains mois en France et en Espagne.
Sophie Baqué : Allez-vous lancer une activité de vente en ligne ?
Gary Swindells : En décembre prochain, il n’y aura plus que la France et l’Espagne qui n’auront pas d’activité d’e-commerce. Il y a beaucoup d’opportunités autour de la vente en ligne, notamment du « drive », mais nous voulons d’abord solidifier notre métier principal avant de nous diversifier sur Internet. Dans les autres pays (USA, Canada, etc.), l’activité e-commerce de Costco est vraiment complémentaire à celle des magasins : seulement 3 % de la gamme vendue en ligne est la même qu’en magasin. Et la profondeur de l’offre est également différente : Chez Costco, on trouve en moyenne 3.800 références en magasin contre 8.000 en ligne.
Sophie Baqué : Comment sont organisées les équipes de « datas » chez Costco ?
Gary Swindells : A Seattle, où a ouvert le tout 1er magasin-entrepôt Costco en 1983 et où se trouve toujours notre siège mondial, on compte une grosse équipe dédiée aux « datas ». Actuellement, ces compétences sont plutôt centralisées aux USA, mais on retrouve certains départements supports dans les pays. C’est, bien sûr, appelé à évoluer. Nous aurons certainement une équipe « datas » en local lorsque nous lancerons un service de « drive ».