Retailers et bailleurs s’affrontent sur la notion de chiffre d’affaires
Aux USA comme en Europe, les loyers variables divisent enseignes et bailleurs, alors qu’il devient de plus en plus difficile de distinguer les ventes en ligne et les ventes en magasin. En effet, il s’agit de résoudre une question délicate : que faut-il considérer comme CA pour un magasin donné ?
« Avant, c’était facile, le CA d’une enseigne était tout simplement le montant du tiroir-caisse à la fin de l’année, résume un membre de Comex d’une foncière européenne. Aujourd’hui, avec l’essor de l’e-commerce, nous aimerions inclure une partie des ventes en ligne dans les nouveaux baux. Nous voulons connaître le CA e-commerce de nos locataires, réparti par magasin… mais ils nous disent qu’ils ne connaissent que leur CA Web global, ou bien ils ne répondent pas… ». Pour les foncières, l’enjeu est énorme et il va aller en s’accentuant. Selon elles, il est clair que les magasins jouent désormais un rôle important dans les transactions digitales puisque que les magasins physiques sont utilisés pour servir les commandes Web (services de click & collect, d’e-réservation, d’expédition des commandes depuis le stock du magasin…).